Le processus d'immigration


Les démarches pour s’installer au Canada et plus précisément au Québec sont loin d’être simples ou faciles. Celles-ci prennent du temps et commencent bien avant leur arrivée en tant que telle sur le sol québécois. Dans cette section de mon site, nous parcourrons les différentes étapes du processus d’immigration, de la première demande de visa, jusqu’à l’obtention de la citoyenneté canadienne.


Avant de rentrer dans le vif du sujet, il est important de comprendre que le Québec détient  une certaine indépendance sur son immigration. Il a donc le pouvoir de choisir ses immigrants en fonction de ses besoins, par exemple le Québec favorise souvent une immigration francophone. Par contre, le Canada doit tout de même approuver les immigrants sélectionnés par le Québec avant de leurs délivrer les documents officiels.  C’est pourquoi, nous pouvons diviser les étapes du processus en deux parties, une provinciale (Québec) et une fédérale (Canada).

 

Nous pouvons répertorier toutes les démarches en 7 étapes (4 provinciales et 3 fédérales) comme suit :

 

À la Délégation du Québec

Étape 1

Étape 2

Étape 3

Étape 4

Test d'évaluation
gratuit

Demande de certificat de sélection (DCS)


Dans 40 % des cas,
entretien avec un conseiller de la Délégation générale du Québec.

Obtention du  Certificat de sélection du Québec (CSQ).
Votre dossier part à l'Ambassade Canadienne.

 

À l'Ambassade du Canada

Étape 5

Étape 6

Étape 7

Dossier fédéral
Visite médicale
extrait de 
casier judiciaire

Dans 50 % des cas, entretien avec un conseiller de l'Ambassade du Canada

Réception du visa de résident permanent

 

Nous allons maintenant passer à travers chacune des étapes en détail.

 

À la Délégation du Québec

 Étape 1

Après avoir fermement décidé d’immigrer au Québec pour de multiples raisons possibles que vous pourrez découvrir dans la section : « Pourquoi immigrer ? » de mon site. 

les immigrants sont dirigés en première instance vers le test d’évaluation en ligne. Ce test leur donne une réponse immédiate concernant leurs possibilités d’être accepter s’ils faisaient réellement une demande de sélection. Le test évalue les chances des candidats d’être choisi en se basant sur sept critères : le profil, la formation, l’expérience professionnelle, les connaissances du français et de l’anglais,  les liens avec le Québec et les séjours, les offres d’emploi, ainsi que les données se rapportant à l’époux ou au conjoint de fait qui les accompagne.

 

Tous ceux qui ont obtenus un résultat satisfaisant au test en ligne sont conviés de passer à l’étape suivante. Mais pour certains, le rêve d’immigrer s’arrête déjà, s’ils obtiennent un résultat décevant qui témoigne de leurs faibles chances d’être sélectionnés.

 

Étape 2

C’est à l’étape 2 que les choses officielles commencent et c’est aussi par conséquent à cette étape que les choses se compliquent pour les immigrants. Dans cette étape, les immigrants doivent déposer officiellement leur dossier pour présenter leur candidature. Leur dossier comprend entre autre une demande de certificat de sélection.

 

Bien évidemment, le dépôt, ainsi que le traitement du dossier n’est pas si simple que ça. Il est associé à des coûts et à de longs délais. Les coûts pour le dépôt d’un dossier s’élèvent à 765 $ pour le requérant principal et à ce montant, il faut rajouter 164 $ pour l’époux ou l’épouse et encore 164 $ pour chaque enfant à charge.

 

Mais les coûts ne sont pas les seuls obstacles, un délai de traitement dérisoire vient compliquer les choses. Le temps de traitement varie pour les maghrébins entre 46 mois (Maroc) et 59 mois (Algérie) simplement pour la vérification de votre dossier, puis s’il est conforme, vient l’examen préliminaire de 1 à 3 mois, puis l’examen de sélection de 1 à 9 mois. Les pays du Maghreb sont désavantagés contrairement à ceux de l’Europe, par exemple, qui ont un délai de traitement avoisinant les 20 mois.

 

Le dépôt du dossier est donc loin d’être gratuit et rapide et il ne faut pas oublier à tout ça, que le dépôt d’un dossier ne garanti rien pour l’aspirant immigrant et pour 60% des candidats le dossier sera rejeté.

 

Les dossiers se font accepter ou rejeter selon une grille de sélection très stricte.

 

La grille de sélection des travailleurs qualifiés (2013)

 

 FACTEURS

TOTAL DE POINTS (MAX)

Formation

28

Offre d’emploi validée

10

Expérience

8

Âge

16

Connaissances linguistiques

16 français et 6 anglais

Séjours

8

Caractéristiques du conjoint

16

Seuil éliminatoire d’employabilité 

42 ou 50

Enfants

8

Autonomie financière

1

Seuil de passage à l’examen                          Sans conjoint / avec conjoint

49 /57

Adaptabilité

0-6

Seuil de passage en sélection                         Sans conjoint / avec conjoint

55/63 

·   La formation, le niveau de scolarité et le domaine de formation: le diplôme étranger est évalué en fonction de sa correspondance dans le système d’éducation québécois.

·   L’expérience professionnelle : 8 points maximum pour 48 mois d’expérience et plus.

·   L’âge: 16 points maximum, s’ils ont entre 18 et 35 ans. 0 point attribué pour 43 ans et plus.

·   La connaissance du français et de l’anglais : 22 points maximum au total.

·   Les séjours que l’immigrant a faits au Québec et ses liens de parenté avec un citoyen canadien ou un résident permanent au Québec : 8 points au total. Un séjour de 2 semaines compte pour 1 point par exemple.

·   Les caractéristiques du conjoint qui l’accompagne.

·   La capacité d’autonomie financière – Pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2015, une personne seule doit disposer d’au moins 3016 $ pour subvenir à ses besoins essentiels pendant les trois premiers mois suivant son arrivée au Québec. Pour 2 adultes et 2 enfants de moins de 18 ans, ce montant s’élève à 5347 $.

·   Le nombre d’enfants de moins de 22 ans qui l’accompagneront au Québec (4 points par enfant de 12 ans et moins et 2 points par enfant de 13 à 21 ans)

 

·   Son adaptabilité (préparation de son projet d’immigration) dont l’évaluation repose sur les démarches qu’il a effectuées pour faciliter son intégration socio-économique et ses qualités personnelles au regard de ses activités professionnelles.

 

Pour plus de détails, consulter la grille synthèse sur le site du MICC.

À mon humble avis, cette grille de sélection est trop stricte et trop rigide. Je trouve dommage qu’elle ne tienne pas compte du facteur humain et qu’elle manque grandement de flexibilité. Pour le gouvernement, les immigrants sont principalement des investissements économiques et très peu culturels. Les immigrants sont traités comme des marchandises qui sont évalués selon leur rentabilité. Plus une immigration est de qualité (jeune, diplômé, marié), moins elle va coûter chère, donc plus il va être rentable.

 

Quoi qu’il en soit, au final de tous ceux qui ont un dossier conforme, soit environ 40 % passeront à l’étape 3.

 

Étape 3

L’étape 3 est une entrevue avec un conseiller de la Délégation générale du Québec. Les candidats feront face à une vérification de leurs compétences linguistiques et des papiers originaux.  Puis, finalement, tous ceux qui ont une entrevue et un dossier concluant passe à l’étape 4.

 

Étape 4  

Lorsqu’un immigrant passe à l’étape 4, cela signifie qu’il a été sélectionné et retenu par le Québec. Le candidat reçoit un certificat de sélection du Québec (CSQ). Mais ce n’est pas tout, il faut aussi être accepté par le Canada. C’est pourquoi, qu’après cette étape, le processus passe entre les mains de l’ambassade du Canada.

 À l’ambassade du Canada

Étape 5

Le dossier de l’immigrant est transféré au fédéral. Puis, l’immigrant doit déposer une demande de résidence permanente auprès du Bureau de réception centralisé au Canada, à Sydney en Nouvelle-Écosse. Puis, il doit passer par une vérification médicale, ainsi qu’une vérification du casier judiciaire avant d’accéder à l’étape suivante si tout est en bonne et due forme.

 

Étape 6

À cette étape, 50 % des cas doivent passer un entretien avec un conseiller de l'Ambassade du Canada.

 

Étape 7

L’étape 7 est la dernière. Ce n’est qu’à partir de cette étape que le candidat peut officiellement être considéré comme un immigrant du Canada. L’immigrant reçoit un visa de résident permanent et peut enfin mettre les pieds sur le vaste sol canadien et plus précisément québécois.

 

Post-immigration

Les résidents permanents ont les mêmes droits et obligations que les Canadiens, sauf pour le droit de vote et la possibilité de travailler dans la fonction publique fédérale. Si une personne ayant le statut de résident permanent veut obtenir sa citoyenneté canadienne, elle doit avoir préalablement eu le statut de résident permanent pendant un minimum de 4  ans.

 

 

Toutes ces étapes ne sont que les procédures législatives par lesquels doivent passer les immigrants. En vérité, les immigrants ont énormément de choses à faire pour pouvoir bien se préparer à leur nouvelle vie au Québec que ce soit financièrement ou psychologiquement, mais ça, on ne peut pas le quantifier.