L'islamophobie

Avec la montée des actes terroristes un peu partout dans le monde, l’islam est pointé du doigt. Il est accusé d’être la source du mal et qualifié comme la religion qui incite à la violence. Les musulmans, notamment ceux qui vivent dans les pays occidentaux, sont devenus par conséquent de potentiels terroristes. Cet amalgame entre islam et terrorisme s’est développé malheureusement même au Québec et ceci nuit beaucoup à  l’immigration maghrébine. En effet, il faut savoir que 96 % des immigrants maghrébins sont musulmans.

 

Il y a quelques années  le débat sur le projet de la charte des valeurs québécoises a suscité un discours haineux envers l’islam et les musulmans. Il a crée chez les immigrants musulmans de la peur et un sentiment d’exclusion. La question du voile islamique était au cœur d’un débat, qui a divisé les québécois. D’un coté il y avait les partisans qui brandissaient  «  la laïcité » et « la menace terroriste » comme prétextes pour éloigner les femmes qui portent le voile de la fonction publique. Et de l’autre nous avions ceux qui voient dans ce projet de loi une discrimination envers les femmes musulmanes. 


Le projet de la charte a donc déclenché un discours islamophobe présentant les femmes qui portent le voile comme des adeptes à un fanatisme religieux et potentiellement violent.  En effet, penser que ces femmes parce qu’elles pratiquent leur religion et portent un foulard dans les lieux du travail nuisent aux valeurs québécoises, est la pire des injustices qu’on puisse leur infliger. Ces immigrantes qui ont quitté leur pays pour une raison ou une autre, ont mis beaucoup d’espoir sur ce pays. La plupart d’entre elles détiennent un diplôme universitaire mais dans l’impossibilité de trouver un travail qui correspond à leur diplôme (en médecine, en ingénierie...), elles sont retournées sur les bancs d’école et ont entrepris des formations pour ainsi travailler comme éducatrices, infirmières, agentes administratives dans la fonction publique... Mettre ses femmes entre un choix déchirant : enlever le foulard ou perdre l’emploi est sans contredit une intention malsaine voire raciste. Choisir entre « religion » et « travail » était une dure réalité à laquelle ont été confrontées des femmes musulmanes pendant une bonne période de temps. Fort heureusement, cette loi discriminante n’est pas passée. De fait, la majorité des québécois a manifesté son respect des choix et des croyances personnels. Elle a écarté les politique qui divisent la société et a préconisé plutôt les lois qui rassemblent les citoyens quelques soit leur origine et leur religion.