Le choc culturel

Qu’est-ce que le choc culturel et comment se produit-il ?  

Le choc culturel, aussi appelé familièrement « Le mal du pays », survient lorsqu’un immigrant quitte son pays natal en direction d’un autre pays très différent du sien culturellement. Il se manifeste souvent sous forme d’anxiété. L’immigrant se sent dépaysé, c’est le cas de le dire, dans plusieurs domaines. Il perd tous ses repères et ses rapports sociaux. 


Selon la théorie créée par J. Stewart Black & Mark Mendenhall, le choc culturel comprend 4 phases :

1. La phase d’émerveillement : C’est une période d’enthousiasme, de fascination et de découverte qui est assez courte. Le nouvel arrivant voit la vie en rose, il remarque toutes les avantages de sa terre d’accueil, mais ignore pour l’instant les inconvénients. L’immigrant découvre une nouvelle culture, de nouvelles normes, valeurs, comportements et coutumes qui ne lui sont pas familiers. Jusqu’à maintenant, il n’est pas encore confronté à certaines difficultés et ses valeurs ne sont pas touchées.


2. Le Choc culturel : C’est une phase de désillusion et parfois de frustration. L’individu ressent un sentiment de manque, car il ne trouve plus ses repères de la vie quotidienne (alimentation, manière de vivre, comportement, langue différente, administration…). Il va donc être confronté pour la première fois aux réalités de sa nouvelle vie et aux différentes contraintes (trouver un emploi et un logement). L’immigré est submergé  par les perceptions et les sentiments négatifs. La nostalgie et le sentiment d’être trop différent, pèsent sur lui. Il se sent isolé, confus. Il a le mal du pays. À ce moment là il rentre dans une sorte de vide culturel qui se traduit par une dépression et beaucoup de nervosité. 


3. La phase d’adaptation ou d’échec : Dans cette étape, ça passe ou ça casse, l’immigrant va, soit s’intégrer, soit s’éloigner. Fort heureusement, la plupart d’entres eux vont choisir le chemin de l’intégration. Le nouveau québécois va alors adapter ses habitudes à sa nouvelle culture, se trouver de nouveaux repères, ainsi que de nouvelles traditions. L’immigrant a alors un meilleur contrôle de ses émotions et peut plus facilement aller de l’avant dans son adaptation. 


4. La phase de maturité. Dans cette ultime étape, le nouvel arrivant maîtrise mieux son intégration. Il accepte les différences sociales et culturelles entre son pays d’origine et son pays d’accueil. L’individu apprend à concilier sa culture d’origine et celle de son nouveau pays.


Au final, je pense que le choc culturel est inévitable et que son degré de gravité varie selon les capacités de la personne à apprivoiser et à anticiper les nouveautés et les changements.